Aldo Romano, Reborn

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La batterie d’Aldo Romano, c’est la nuance, la finesse, la subtilité, l’amitié, le partage, l’écoute, la bienveillance faite musique. Aldo Romano, un grand musicien, un immense batteur de jazz…

L’album

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C’est de concert qu’Aldo Romano, à la batterie, et Henri Texier, à la contrebasse,  débutent cet album live. Ensemble, ils ouvrent la voie à la clarinette de Mauro Negri bientôt accompagnée par le saxophone de Géraldine Laurent.

Le dialogue entre les instruments s’installe tranquillement. La mélodie, portée par les vents, souffle à nouveau sur l’île d’Annobon, province de la Guinée équatoriale, inscrite depuis plus de 25 ans sur le Carnet de routes d’Aldo et d’Henri, deux complices de longue date.

Avec Reborn, enregistré en mai dernier sur la scène du Triton, le batteur s’offre, et nous offre, de nouvelles rencontres artistiques pour faire renaître dix morceaux choisis de son répertoire.

Les musiques naissent… et meurent, si on ne les joue pas. Et puis, elles renaissent quand de merveilleux musiciens les ressuscitent, leur redonnent vie.

Aldo Romano

Que du beau monde sur Reborn

À ses anciens partenaires, il associe des amis musiciens rencontrés plus récemment, tels Baptiste Trotignon au piano ou Yoann Loustalot à la trompette. Les quelques « anciens » absents, Paolo Fresu ou Louis Sclavis par exemple, n’ont qu’à bien se tenir. De toute façon, les absents ont toujours tort… La relève est assurée !

Palatino : Aldo Romano, Paolo Fresu, Michel Benita et Glenn Ferris.

Bon, soyons sérieux une minute (surtout moi). Reborn ne donne absolument pas tort aux absents. Des artistes de grand talent ont pris le relais. La richesse, la continuité et la modernité du jazz sont assurées.

La continuité

Le timbre chaleureux du saxophone de Géraldine Laurent, la fluidité du jeu de Baptiste Trotignon, le souffle précis de la trompette de Yoann Loustalot, le son pur et juste de la clarinette de Mauro Negri ou encore les accords élégants de la contrebasse de Daryll Hall ne peuvent que susciter l’admiration de leurs aînés et de tous les amoureux du jazz.

Le jeu d’Aldo Romano

Tout en nuances

Comme à son habitude, le jeu d’Aldo Romano est tout en nuances. La batterie est présente, elle participe au dialogue musical sans prendre le dessus. Elle donne le rythme en laissant les autres instruments s’exprimer pleinement. Le dialogue musical est de toute beauté.

Reprise de Frank Zappa

Inspirant

La batterie d’Aldo sait se faire discrète, comme dans Dreams and Waters. Elle écoute alors, avec nous, le piano de Baptiste Trotignon swinguer délicatement et déverser, sur nos rêves parfois secs et arides, une pluie de fines gouttelettes rafraîchissantes…

Dans Dear old Stockholm, elle accompagne joyeusement et énergiquement, sans jamais les précéder ou les freiner, la trompette d’Enrico Rava, le piano de Baptiste Trotignon et la contrebasse de Daryll Hall.

Leader

Plus loin, dans  Positano et Darn that dream, conversant avec les mêmes interlocuteurs, la batterie se fait instinctivement modeste ou scintillante; comme une envie de prendre son temps, de profiter de l’instant ou a contrario d’avancer vers les autres. Aldo Romano insuffle un rythme sans jamais l’imposer. C’est lui le leader.

Jasper Van’t Hof débute avec intensité « Il placere ». Les graves de son piano résonnent avec force, le son vibre dans l’espace et dans les corps. La réponse d’Aldo Romano est puissante mais pondérée : ça claque comme il le faut, ça frappe et ça tambourine pacifiquement et cordialement. Les cymbales annoncent et soutiennent parfaitement le clavier : un nuage d’électro sympathique. Le titre de l’album que je préfère…

Maîtrisé

Seul pendant deux minutes avec sa batterie, Aldo Romano nous offre un sublime solo à l’entame de Spring Tide. Ça joue bien, il n’y a qu’à écouter… Le musicien est impressionnant de maîtrise tant au niveau rythmique que technique. À l’écoute, c’est tellement simple que cela semble facile à faire. Il nous mène à la baguette !

Aldo Romano a choisi, avec Reborn, dix mélodies live pour retracer son parcours musical sans nostalgie. Des choix judicieux, un album réussi, on attend la suite…

Les podcasts

En live

Sources

  • Fip : Les souvenirs d’Aldo Romano sublimés dans « Reborn »

La source FIP
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