De la musique classique moderne…

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La musique classique est un élément important du paysage musical actuel. Elle fait partie intégrante de notre culture et reste une source d’inspiration et de beauté pour chacun d’entre nous. Son actualité témoigne de sa modernité…

La musique classique dans notre actualité

La musique classique a évolué en fonction des cultures et des styles. De la période médiévale à aujourd’hui, en passant par le baroque, la période classique, le romantisme et même la composition expérimentale, elle incarne désormais une partie essentielle de notre patrimoine culturel.

Les contributions de musiciens renommés, d’hier et d’aujourd’hui, ont contribué à ce que la musique classique reste un élément important et vivace de notre héritage musical. Grâce à leurs interprétations uniques, à leurs approches novatrices, ils ont repoussé les limites artistiques. Ils captivent toujours le public que nous sommes. Aujourd’hui encore, certaines interprétations, d’une beauté intemporelle et d’une modernité sonore surprenante, continuent de nous inspirer, de nous réconforter, de nous charmer.

Son intemporalité lui permet de continuer à nous défier constamment par sa complexité et sa richesse. Sa modernité lui donne le pouvoir de nous émouvoir sans cesse. Je vous laisse en faire l’expérience par la découverte de mes nouveautés musicales certes classiques mais très actuelles…

Oboe Concertos at the Court of Thurn und Taxis

Xénia Löffler, hautboïste virtuose, vient d’enregistrer quatre concertos baroques méconnus pour hautbois. Exhumés de la bibliothèque de la cour des princes de Tour et Taxis en Bavière, ces quatre pièces musicales de toute beauté étaient certes oubliées mais elles ne sont pas du tout désuètes. Le hautbois baroque de Xénia Löffler célèbre la richesse, la virtuosité, la légèreté et la créativité du 18ème siècle en Europe. De quoi largement nous inspirer pour les années à venir…

Xenia Löffler

Xénia Löffler, hauboïste

La sortie en février dernier de ces quatre concertos de hautbois du 18ème siècle me donne l’occasion de vous parler de Xenia Löffler, hautboïste allemande, absente de la page sur le hautbois de notre blog.

Musicienne de grand talent, née en 1972 (très bonne année!) en Bavière, Xenia Löffler a étudié à la Schola Cantorum de Bâle puis au conservatoire royal de La Haye. En 1998, elle a rejoint l’ensemble à vents Amphion Wind Octet puis l’English Baroque Soloists de John Eliot Gardiner. En 2001, elle devient la principale hautboïste de l’Akademie für Alte Musik de Berlin. A l’instar de son compatriote hautboïste Hans-Peter Westermann, elle s’est spécialisée dans la musique baroque jouée sur instrument d’époque.

Xenia Löffler s’est produite dans le monde entier sous la direction de chefs d’orchestre renommés. Elle a publié, sous son nom, de nombreux enregistrements en solo ou en groupe. Certains ont reçu des prix et des nominations prestigieuses, tels le Gramophone Award et le Diapason d’or. Depuis 2004, elle enseigne à l’université de Brême et, depuis 2018, elle supervise la classe de hautbois historiques à l’Université des Arts de Berlin. Elle donne des masters classes en Allemagne et à l’étranger. Très demandée, Xenia Löffler se produit régulièrement dans les festivals internationaux de musique classique et baroque.

La quête d’œuvres du 18ème siècle pour le hautbois, jusqu’ici négligées, a conduit Xenia Löffler à la bibliothèque de la cour des princes de Tour et Taxis. Elle y a découvert un fonds étonnamment important de concertos pour hautbois. Parmi toutes ces œuvres méconnues, elle a choisi d’enregistrer quatre concertos pour solistes “particulièrement dignes d’intérêt” de Franz Xaver Kerzelli, Joan Baptista Pla et Theodor von Schacht.

La cour des Tour et Taxis

Originaire de Lombardie, la famille des “Tasso” crée, dès le 14ème siècle, un service postal dans le nord de l’Italie. Elle obtient vers 1500 le monopole du service postal de l’Empire (germanique) puis de toute l’Europe. Pendant 200 ans, le siège de la gestion et de la direction de cette entreprise logistique des Taxis (Tour et Taxis depuis 1650) est d’abord à Bruxelles, puis à Francfort à partir de 1700 et enfin à Ratisbonne sur le Danube, en Bavière, à partir de 1748.

Dotée d’une puissance financière inimaginable due aux bénéfices colossaux de l’entreprise Tour et Taxis, la cour qui réside à l’abbaye Saint-Emmeram de Ratisbonne fonde, vers 1790, un orchestre prestigieux de 40 musiciens. Des artistes hors pair sont engagés aussi bien pour le lyrique que pour la pratique instrumentale. Quelque 1000 symphonies et 400 concertos seront composés et joués à la cour des Tour et Taxis au cours du 18ème siècle.

Abbaye Saint-Emmeram - Intérieur de la basilique
Abbaye Saint-Emmeram – Intérieur de la basilique

Cet âge d’or musical est brutalement interrompu en 1806 avec l’effondrement du Saint Empire Romain Germanique. La maison de Tour et Taxis perd alors son monopole de service postal. L’orchestre de la cour est dissous en octobre 1806.

L’extraordinaire culture musicale du 18ème siècle à Ratisbonne n’est aujourd’hui restituable qu’à l’aide des archives de la bibliothèque de la cour. C’est l’ambition et, selon moi, la réussite de l’album Oboe Concertos at the Court of Thurn und Taxis.

(source : Livret de l’album)

Serenata a tre d’Antonio Vivaldi

Serenata a tre, Le 70ème album du catalogue Vivaldi des éditions Naïve vient de sortir. Cette réjouissante sérénade à trois fut très certainement commandée par un gentilhomme français, ami du compositeur, en la personne d’Anne-Marc Goislard du Toureil, à l’occasion de son mariage discret, en 1718, avec Marina Berti, femme du peuple.

Pour l’occasion, Vivaldi compose un mini-opéra délicieux où amour rime avec intensité, liberté et beauté. Le livret de cette œuvre séduisante, bien que simple, est pourtant plein d’affects. Sourde à la mise en garde de son amie Nicée, la nymphe Eurilla aime passionnément le berger Alcindo, sublime mais cynique et désinvolte envers elle. Blessée, Eurilla, avec la complicité de Nicée, va punir le jeune berger en le prenant au piège du véritable amour.

Serenata a tre est ici dirigée par le claveciniste, organiste et chef d’orchestre italien Andrea Buccarella. Sous la baguette de ce prestigieux maestro, l’Abchordis Ensemble, créé en 2012, apporte un éclairage inspiré et moderne à cette œuvre baroque jusque-là inédite. Enfin, la soprano suisse Marie Lys (Eurilla), la mezzo-soprano autrichienne Sophie Rennert (Nicée) et le ténor italien Anicio Zorzi Giustinianiet forment un trio de jeunes solistes virtuoses endiablés et convaincants.

Toujours et plus que jamais d’actualité, Vivaldi n’a pas fini de nous enchanter…

Bach de Thibault Cauvin

Bach à la guitare de Thibault Cauvin : de la musique classique moderne.

Thibault Cauvin à la guitare classique

Virtuose

Thibault Cauvin est le seul musicien au monde à avoir remporté 36 prix internationaux avant l’âge de 20 ans. Considéré, à l’heure actuelle, comme le meilleur guitariste classique, l’instrumentiste français, originaire de Bordeaux, a donné, depuis le début des années 90, plus de 1500 récitals dans quelque 120 pays. Avec son instrument à 6 cordes, il a fréquenté les scènes les plus prestigieuses (Carnegie Hall, Queen Elizabeth Hall…) et les lieux les plus atypiques de la planète (Tour Eiffel, Cité interdite…).

Musique classique, éclectique et moderne

Thibault Cauvin n’est pas un guitariste classique comme les autres. Virtuose passionné par l’exploration de différents styles musicaux, il a enregistré une dizaine d’albums qui couvrent, en plus de grands compositeurs classiques (Scarlatti, Vivaldi…), des genres tels que le jazz, la pop, le folk, le flamenco… Il collabore fréquemment avec d’autres musiciens internationaux pour créer des compositions et des arrangements innovants et passionnants.

Matthieu Chedid invite Thibault Cauvin sur scène à l’Arkea Arena (Gironde) en 2020, pour jouer leur duo Flots de l’âme, titre extrait de l’album Cities II de Thibault Cauvin, sorti en novembre 2019 chez Sony Music.

Plus récemment, c’est dans une chapelle de Dordogne, “une petite église merveilleuse au son enchanteur”*, que Thibault Cauvin a enregistré, en septembre 2022, après des mois de travail intensif, son nouvel album. Toujours riche de réinterprétations uniques et personnelles d’œuvres intemporelles, ce nouvel opus, audacieux et ambitieux (comme ce blog!😉), est tout simplement intitulé Bach.

*Thibault Cauvin

Bach autrement

Voyager dans le temps

Bach n’a pas écrit les 10 morceaux de l’album pour la guitare. Le principal défi consistait alors à réarranger la musique complexe, dense et aboutie du grand compositeur de musique classique, à l’adapter au jeu personnel et à l’instrument plus récent (la guitare classique a été inventée au 19ème) de Thibault Cauvin. C’est là, évidemment, une démarche extrêmement difficile. L’exigence est de respecter la rencontre des mélodies, la cohérence des partitions originales mais surtout la profondeur, l’amplitude et la sensibilité de l’œuvre de Bach.

C’est Thibault Cauvin lui-même qui s’est occupé d’adapter les partitions originales vers des versions à la fois très personnelles et en même temps très fidèles. “C’est la sagesse de l’enfance que j’ai voulu retrouver en enregistrant cet album sur ces terres de Dordogne où j’allais en vacances, petit garçon ; retrouver cette joie, cette lumière, la douce sérénité.” La complexité devient, sous les doigts du guitariste virtuose, de la fluidité. La profondeur se traduit par une certaine candeur empreinte de sérénité. Le talent de Thibault Cauvin est parfaitement mis au service du génie et de la sensibilité de Bach.

Rendre Bach accessible

Il a cependant demandé à son frère Jordan Cauvin de “recomposer” trois préludes de Bach. Les trois partitions rebaptisées Bach autrement sont inspirées de morceaux très connus : le premier (BWV 846) et le dixième (BWV 855a) préludes du Clavecin bien tempéré, ainsi que le prélude de la première suite pour violoncelle (BWV 1007). Sur une pièce l’harmonie est conservée avec une ambiance rythmique différente, sur une autre, un chant a été ajouté. Et ça fonctionne très bien. Ce qui confirme l’universalité de Bach, que l’on peut s’approprier à l’infini. (Source France Info)

*Thibault Cauvin

Un album évènement

Quarante minutes à écouter du Bach revisité à la guitare classique, cela peut effrayer voire rebuter selon que l’on est impressionné, fasciné ou non-initié à l’œuvre magistrale du célèbre compositeur. Rassurez-vous, Thibault Cauvin nous offre un album remarquable, moderne, accessible, intense et lumineux. A ne pas rater…

Il y a un côté très intellectuel, savant et génial dans cette musique mais il y a aussi un côté très simple et universel, comme un coucher de soleil.

Thibault Cauvin

Cette musique de Bach peut être savante, cérébrale, impressionnante, mais elle est aussi évidente et universelle.

Thibault Cauvin
Quand Bach se fait musique classique moderne à la guitarre.

Bientôt la suite de la musique classique moderne…

La suite de la musique classique moderne arrive bientôt au fur et à mesure de mes achats.

Pour chaque nouvel album chroniqué, j’envoie une notification et je publie une photo sur le compte Instagram du blog.

À très bientôt pour de nouvelles plongées profondes dans la grande musique…

La musique classique sur le blog de Marie-Anne

Sources

La source Festival 1001 notes Sony music France Info
Via matérialisme dialectique
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