Jean Calembert et Joe Hartfield

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Pink Floyd « Hey You » pour entrer dans le monde de Jean Calembert et Joe Hartfield

Jean Calembert, l’auteur de Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump, raconte 60 ans de vies entre la Belgique, les Etats-Unis et la France. Des vies qui se rencontrent, s’unissent, s’éloignent, se retrouvent. Des chemins différents, des destins singuliers mais une aventure commune : l’amitié. Un premier roman où sincérité, persévérance, enthousiasme et humour se déclinent sur des airs de jazz. Ça ne peut que nous plaire…

"En y repensant, Joe Hartfield était un sujet magnifique et la mort de Donald Trump une fin rêvée" (Jean Calembert)

Jean Calembert et Jean Duchêne

« Vieillir n’est pas cesser de vivre! La fatalité n’existe pas dans la vie réelle. Et encore moins dans un roman! Le temps qui reste à vivre n’est pas subi, il est tout juste compté. »

Jean Duchêne est né le 04 août 2019, le jour de ses 77 ans. Comme ça, comme une évidence, il est entré dans la vie de Jean Calembert. Il est arrivé au bon moment : Jean se sent fatigué et physiquement diminué. Accepter de vieillir ne lui pose pas trop de problèmes, il gère au quotidien son alimentation, ses médicaments, ses loisirs… Mais perdre le contrôle de sa vie, subir le temps qui passe sans réagir lui est insupportable. L’arrivée de Jean Duchêne lui ouvre de nouveaux horizons.

L’auteur et le narrateur

Lui, cet « autre Jean, moins nombriliste, plus sensible, plus sage, plus vrai, plus lucide, sans complaisance », sera le narrateur de sa première grande aventure romanesque. Il sera l’un des quatre personnages clés de sa nouvelle existence. Une histoire pas tout à fait inventée mais très fantasmée. Une vie pas encore écrite, où « Joe essayerait de tuer Donald Trump ». Une fiction « moins formatée, plus gaie, plus impertinente, plus contestataire » que son quotidien de septuagénaire. Un récit au bout duquel chacun aura « la certitude d’avoir vécu quelque chose d’inestimable“.

« Ce roman allait m’aider à redonner du sens à une vie trop normale dans une société trop aseptisée. »

Jean Duchêne et Joe Hartfield

C’était tout simplement un être attachant, mystérieux, insondable !
(Jean Duchêne à propos de Joe Hartfield)

La rencontre

Jean a 18 ans lorsqu’il rencontre Joe Hartfield pour la première fois. Étudiant à l’université d’Omaha dans le Nebraska, le jeune belge est venu passer un an aux Etats-Unis. Par hasard, au cours d’un meeting de campagne de JFK*, il croise un jeune photographe afro-américain avec qui il bavarde quelques minutes. Le courant passe bien.

* John Fitzgerald Kennedy

Le partage

Curieux l’un de l’autre, les deux nouveaux amis se voient souvent. Ils passent des heures à discuter. Pourtant réservé et plutôt timide, Joe se confie à Jean. Abandonné à la naissance, Il lui raconte son adoption, à l’âge de 3 ans, par « Derek Hartfield, un célibataire de peau blanche, écrivain farfelu. » Ce dernier « sauta depuis le toit de l’Empire State Building, un livre de Franz Kafka dans la main droite et un parapluie ouvert dans la gauche ». La scène est surréaliste.
À 24 ans, le photographe, diplômé des Arts Décoratifs, a déjà un vécu hors du commun. Les confidences de Joe captivent Jean.

Jean Calembert invite Magritte dans la vie de Joe Hartfield.
René Magritte, « Les vacances de Hegel », 1958 collection particulière (Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016).

Le noir et blanc

Ouvert d’esprit, cultivé, Joe s’intéresse à la vie de Jean. Il l’interroge sur la Belgique et sur la culture européenne. Passionné par son métier, il l’embarque avec lui, notamment dans des cimetières, où il prend des clichés atypiques. Le noir et le blanc, indépendamment de la couleur, soulignent la lumière, subliment la beauté quasi irréelle, presque magique, de l’instant.
Entre contrastes et nuances, les clichés réalisés par Joe étonnent et interpellent Jean.

Ouvert d'esprit, cultivé, Joe s'intéresse à la vie de Jean. Il l'interroge sur la Belgique et sur la culture européenne. Passionné par son métier, il l'embarque avec lui, notamment dans des cimetières, où il prend des clichés atypiques. Le noir et le blanc, indépendamment de la couleur, soulignent la lumière, subliment la beauté quasi-irréelle, presque magique, de l'instant.
Entre contrastes et nuances, les clichés réalisés par Joe Hartfield étonnent et interpellent Jean Duchêne.

La passion du jazz

Loin de chez lui, comme libéré d’un environnement familial très conservateur, Jean expérimente avec Joe une approche différente, plus intense, plus intuitive mais aussi plus militante de l’art. C’est avec un grand bonheur que, tous deux, se découvrent une véritable passion commune pour le jazz.
De Bill Evans à Erroll Garner, en passant par Miles Davies, John Coltrane ou Louis Armstrong, leur amitié se déroule sur fond de standards et de découvertes jazzy.

« Je ne m’attendais pas à faire la connaissance d’un jeune blanc-bec venu d’Europe, pas trop bourgeois, cultivé, ouvert, sympa, sans préjugés et qui m’accepterait comme ami, comme un vrai ami, comme un frère.
(Joe Hartfield à propos de Jean Duchêne)

Jean Duchêne et Marcus Tuttle

En escale à Los Angeles

Invité par des amis de ses parents à passer les fêtes de fin d’année en Californie, Jean part pour une quinzaine de jours à Malibu. Confié aux bons soins de leur fils « John Junior, dit Marcus », « un grand hurluberlu de 21 ans, attachant mais turbulent », il découvre Los Angeles. D’abord peu enthousiasmé par la personnalité de Marcus, Jean change rapidement d’avis. Étudiant en architecture, Marcus s’avère être un compagnon de voyage enrichissant et surtout très festif.

Marcus, que je prenais pour un sale gosse de riche, enfant pourri gâté, pénible, égoïste, vantard, inculte, s’avéra être un guide passionnant, étonnamment érudit et attentif à mes désirs.

Périple en Californie

Du coup, après avoir visité la cité, ses bars mexicains et ses boîtes de jazz, les deux compères décident de se lancer dans un road trip improvisé, le long des côtes californiennes, sur les traces d’Henry Miller et de Jack Kerouac. Au bout de quelques jours de vagabondages un peu fous, ils reviennent, la tête pleine de paysages sauvages et magnifiques, songeurs, fatigués, heureux de retrouver « la civilisation ».

A la revoyure

Après une dernière fiesta mémorable, Jean quitte la Californie. Anticonformiste, contestataire, épris de justice sociale, entier, parfois outrancier et utopiste, Marcus fait un peu peur à Jean. Presque soulagé de rentrer à Omaha, le jeune Belge éprouve pourtant une grande sympathie pour lui. Il soupçonne Marcus d’être un personnage hors du commun, plus profond et plus sincère qu’il ne le laisse paraître. Les années à venir lui donneront peut-être raison…

« Je quittai mon nouveau copain avec des sentiments mêlés de soulagement et de tristesse. Je le connaissais encore mal mais il y avait en lui un je-ne-sais-quoi de très beau et de très désespéré. Et aussi une sorte de fatalisme triste, résigné voire toxique, une sorte d’irrémédiable et radicale fuite en avant. »

Jean Duchêne et Marlene Starr

Marlene apparut brusquement, de taille plutôt grande, blonde, décoiffée, des longues jambes, la poitrine généreuse, un ensemble en jeans bleu pâle et l’air conquérant.

Le premier amour

L’occasion fait le larron, comme le dit le proverbe ! Marlene est belle. Bien sûr elle sort avec Bill, un des colocataires de Joe mais Bill n’est pas jaloux. Ce soir-là, Jean sait qu’il va dîner en tête à tête avec la jeune femme. Une rose blanche magnifique, un repas succulent, du bon vin, une ambiance jazz des plus relax, des anecdotes savoureuses racontées en face-à-face, les yeux dans les yeux… Jean est puceau, il hésite. Marlene pas du tout.

C’est du sérieux

Si Bill ne posait pas de problème à l’apéro, il en est tout autrement lorsque la soirée se termine. Jean, fasciné par Marlene, la veut tout entière à lui et ne supporte pas de devoir la partager. De son côté, Marlene est prête à aller plus loin, à s’engager dans une vraie relation de couple et pourquoi pas, à épouser le jeune homme.

Le temps de la réflexion

Bien sûr Jean est amoureux, du moins le croit-il, mais il ne veut pas se précipiter. Il n’est pas question de gâcher sa vie et encore moins celle de Marlene « sur un coup de tête ». La rupture est inévitable. La jeune femme le sait. Elle décide de quitter Bill « pour « prendre du recul“. Elle souhaite « bonne chance » à Jean et le laisse retourner seul en Belgique commencer ses études de droit. C’est le cœur lourd, qu’elle rejoint l’exploitation agricole familiale où Jean lui envoie régulièrement du courrier.

Tous deux savent qu’ils se reverront, que leur histoire n’est pas finie…

Jean Calembert entre rêve et réalité

L’art dépasse la fiction

Et l’histoire de Joe, Jean, Marcus et Marlene continue. Jean Calembert nous raconte leurs vies et celles de leurs proches. Il nous parle de leur culture et de leur rapport à l’art. Son récit est truffé de références au jazz, à la peinture, à la littérature, à l’architecture, à la gastronomie. L’art est omniprésent dans le livre; il n’échappe pas au réel de Jean Duchêne.

« Je crois que c’est le jazz, fabuleuse musique de liberté et de rébellion, qui me poussa et m’aida à faire front. (…) À ce moment clé de ma vie, je vivais le jazz comme le seul et unique remède contre l’ennui et les conventions.

Les Enjeux de société

Pleinement ancrés dans leur époque, les personnages de Jean Calembert nous replongent dans 60 ans d’actualités : lutte contre le racisme, discriminations liées aux handicaps, explosion de la finance, libération des mœurs… L’histoire de Joe Hartfield et de ses amis nous amène à nous interroger sur les grandes injustices sociales et sur la place de l’argent dans nos sociétés. En somme, l’auteur nous pousse à nous questionner sur les vraies valeurs de nos vies.

Espionnage et humour

Jean Calembert s’est aussi bien amusé en écrivant ce roman plein d’humour. Ses personnages sont attachants mais pas toujours très sérieux. Certains s’accrochent à des projets saugrenus, d’autres partent en vrille ou s’embarquent dans des histoires rocambolesques et délirantes sur fond d’espionnage. Péripéties, sourires, fantaisie et grain de folie sont bien au rendez-vous…

60 ans plus tard

Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump est d’abord une belle histoire. Joe, Jean, Marcus et Marlene ne se ressemblent pas, ne sont pas toujours d’accord, ne se voient pas souvent. Ils se sont rencontrés, il y a bien longtemps maintenant. Cela fait plus de six décennies qu’ils se croisent, se parlent, se découvrent, s’entraident. Ils ne partagent pas tout, seulement l’essentiel : le jazz et l’amitié.

Jean Calembert a écrit un premier roman ambitieux, sincère et touchant. Un roman qui vaut le coup…

La playlist Jean et Joe

Sur Spotify

Sur Deezer

Les Vidéos

TV Wallonie : Un livre, des livres, une émission de M.J. CARA

Rencontre avec Jean Calembert à la bibliothèque de Watermael-Boitsfort (Bruxelles).

Sources

Où se procurer Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump

Questions fréquemment posées

Qui est Jean Calembert ?

Jean Calembert est belge et pourtant il préfère le Gigondas à la bière ! D’un autre côté, il connaît bien la France, en particulier la Drôme, où il possède une résidence secondaire. Docteur en droit, expert en marketing et en étude de marché, il a publié, en 2020, à compte d’auteur dans un premier temps, puis aux éditions belges Laborel Publishing, son premier roman : « Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump“. Un titre accrocheur, une couverture rouge bien visible : Jean Calembert est bien un pro du marketing. Trois cents pages d’un roman plein de personnages tous attachants et souvent truculents; trois cents pages de péripéties, d’amitié et de jazz : Jean Calembert est un écrivain.

C’est qui ce Jean Duchêne ???

Jean Duchêne est le copain de Joe Hartfield, Marcus Tuttle et Marlene Starr. Né le 4 août 1942 à Liège, il est docteur en droit, marié et père de 4 enfants. Cultivé, sérieux, il raconte avec enthousiasme, sous la plume de Jean Calembert, ses 60 ans d’amitié tumultueuse avec Joe, Marcus, Marlene et leurs proches. Il est fictif mais il est sincère…

Mais qui est Joe Hartfield ???

Photographe afro américain puis artiste peintre, « Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump », est fascinant, très surprenant et très difficile à cerner. La première fois que Jean le rencontre, il le décrit comme « plutôt réservé, voire taciturne. » « Il avait une peau noire très foncée, était très grand, plus de 1m90, mince mais costaud, et arborait sans complexe ses dents de la chance et un nez aquilin, un nez d’Indien. » Joe est un type hors du commun…

Que vient faire Donald Trump dans cette histoire ?

Eh bien, il vient présider les Etats-Unis d’Amérique pendant quatre ans au grand désespoir de Joe Hartfield qui le déteste. Il est considéré par Joe comme un psychopathe avéré, comme un être nuisible, haïssable, responsable de milliers de morts. Joe envisage même de l’assassiner plutôt que de le voir réélu…

La source Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump dragonjazz.com
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